Jean de Bretagne naquit le 8 mars 1286, de l’union entre Arthur de Bretagne, héritier du duché et de sa première épouse Marie de Limoges. Jean étant l’ainé de son père devint son propre héritier pour le titre de duc. Sa naissance fut suivi de celle de Guy, Pierre, puis quand sa mère disparue en mai 1294, son père se remaria avec la reine douairière d’Ecosse Yolande de Dreux. Cette dernière donna six enfants à son père, dont un fils et cinq filles.
Durant toute son enfance, Jean fut en constante rivalité avec sa belle-mère Yolande, qui dans son dos ne cessa de le railler. Charmeuse, elle avait conquis rapidement le cœur de son père, l’envoutant presque et créant des rivalités entre les enfants du premier lit et du second lit. Jean qui était très proche en âge de son frère Guy, fut très proche de lui. Ils furent élever ensemble, comme deux princes, puis quand ils eurent atteint leur quatorzième années, ils se retrouvèrent à la cour, où ils devinrent écuyer, jusqu’à devenir des chevaliers. En l’année 1301, Jean reçut la vicomté de Limoges, lui apportant richesse et grandeur. Trois années plus tôt, il avait épousé le 18 février 1298, Isabelle de Valois, la fille de Charles de Valois. Ils furent heureux ensemble, mais n’eurent jamais d’enfants. Quand Isabelle mourut en 1309, il épousa l’année suivant Isabelle de Castille, une femme qu’il respectait, mais qui là encore ne lui donna point d’enfants.
En l’année 1312, la mort de son père fit de lui le nouveau duc de Bretagne et l’un des hommes les plus puissants d’Europe. Dès le début, Jean entra en conflit avec Yolande de Dreux et son demi-frère Jean de Montfort, qui prétendait être le nouveau duc de Bretagne. Pour se protéger le duc tenta de contester l’union entre son père et Yolande, mais ce fut un échec. Ainsi, Jean chassa Yolande et ses enfants, les installant dans un autre château, loin de la cour bretonne.
Homme de guerre, Jean participa en l’année 1315, à la campagne de Flandre, en compagnie de Louis X le Hutin. Sans enfants, son duché est plus que jamais menacé par sa belle-famille, ce qui le contraint à devoir nouer de bonnes relations avec l’Angleterre, jouant ainsi un double jeu entre les deux royaumes. Ces bonnes relations peuvent bientôt devenir une nécessité avec la mort de Louis X en juin 1316. La longue régence qui s'annonce fait que les grands seigneurs se déchirent pour le pouvoir. Peut-être est-il temps de demander avec plus de ferveur le soutien anglais pour assurer l'unité du duché qui est toujours sans héritier ?
   

Un soleil dans le royaume de France, un cœur brisé par l’ignorance.
Isabelle de Castilla naquit en 1283, dans le royaume de Castille, de l’union entre Sanche IV, roi de Castille et de son épouse Maria de Molina. Princesse d’une grande lignée de souverain, cette charmante poupée blonde, dans un royaume ibérique était aimée de ses parents et de son entourage, qui la trouvait gracieuse et accomplie. Ainée de la famille, six enfants suivirent après elle et dès qu’elle eut l’âge de quatre ans, elle commença à s’occuper d’eux, en compagnie de sa mère. La jeune enfant ne resta pourtant pas longtemps auprès de ses proches.
En l’année 1291, son destin se dessina quand son père la maria le 1er décembre avec Jacques II roi d’Aragon, qui était son ainé de seize ans. N’étant qu’une enfant, le mariage ne fut jamais consommé. Loin de sa famille, elle ne fut pas pour autant malheureuse, sa belle-famille s’occupa d’elle, lui apprenant les ficelles de la politique, mais aussi l’éduquant selon les préceptes aragonais. Elle grandissait et elle avait un but, devenir reine et un jour plaire à son mari.
Quatre en plus tard, son père décéda le 25 avril 1295, le royaume de Castille connait de nombreux troubles et Jacques voulant profiter de ces problèmes, rompit son engagement et renvoya Isabelle chez elle. Ce fut un nouveau déchirement pour la petite, qui découvrit que sa maison natale avait beaucoup changé. Petit à petit, elle fit tout pour reconstruire les liens avec sa famille et à soutenir son frère Ferdinand, qui était le nouveau roi de Castille. En 1301, quand son frère sortit de la tutelle de leur mère, ils durent faire face à une guerre civile, mais la famille s’en sortit, sans grands dommages.
Ce ne fut qu’en l’année 1310 que Ferdinand contracta une alliance avec le duché de Bretagne, pour qu’Isabelle épouse le fils du duc Jean. Pour toujours elle quitta sa famille pour rejoindre les terres bretonnes, où elle fut accueillie avec beaucoup de froideur. Très déconcertée, elle apprivoisa son mari, qui finit par l’aimer, jusqu’en 1312, quand tous deux devinrent duc et duchesse de Bretagne. A partir de ce moment-là, son époux qui ne la voyait pas enceinte, ne cessa de la rabrouer. De plus, Isabelle entra en conflit avec son beau-frère Guy, qui récupéra ses terres du vicomté de Limoges, parce qu’elle n’avait toujours pas donné d’héritiers. Se sentant dans son bon droit, la jeune femme entreprit un long combat, elle écrivit au pape, qui lui donna raison. Limoges revint à elle, mais à tout jamais, la hache de guerre est levée avec son beau-frère. Isabelle devint un poids, comme elle ne donne pas d’enfants à son mari, elle met le duché en danger. La duchesse craint de finir comme la reine Marguerite de Bourgogne, celle que l’on surnomme aujourd’hui, la reine étranglée.
   

La force d’un homme est celle qui se gagne et par l’argent et par les armes.
Jean de Bretagne naquit en l’année 1294 à Hennebont, il était le fils d’Arthur II, duc de Bretagne et de sa seconde épouse Yolande de Dreux. De son premier mariage, son père a eu trois fils et avec Yolande, il eut un fils et cinq filles.
Jean fut l’enfant préféré de sa mère, qui ne cessa de s’en occuper et de le choyer, dans l’optique d’en faire le prochain duc de Bretagne. Bien éduqué, tel un futur roi, sa mère le fit grandir dans la haine de ses frères ainés, si bien qu’il fut toujours mis à part, par rapport à eux. La haine de la mère se transmit au fils, qui fit tout pour attirer les faveurs de son père. Orgueilleux, fier, ses prouesses aux armes égalèrent bientôt son ainé, ce qui en fit deux rivaux.
En l’année 1312, la mort du duc de Bretagne scella les rivalités entre les enfants du premier lit et ceux du second. Devenu Comte de Montfort-l’Amaury, par sa mère, il se voyait comme étant le seul à pouvoir héritier du titre de son père. Or, il assista à l’avènement de son frère, qui n’avait toujours pas d’héritiers, ce qui était là son avantage. Jean espérait donc pouvoir doubler son frère sur ce point, en se mariant et en ayant des fils, contrairement à son ainé. Or son frère, le contraint et lui refusa de prendre une femme. Au fil du temps, les coups bas ne cessent de s’accroître et les rivalités au sein de la famille, pourraient rapidement finir en guerre.

Etre frère, en dehors des fratricides, c’est aussi se soutenir et s'aimer.
Guy de Bretagne naquit en l’année 1287, de l’union entre Arthur de Bretagne, futur duc et de son épouse Marie, vicomtesse de Limoges. Guy était le second fils à naître de cette union qui comptait Jean l’ainé et Pierre le benjamin. A la mort de Marie en 1290, son père se remaria avec Yolande de Dreux, une femme froide, qui lui donna un fils et cinq filles. Guy se sentit toujours exclu par cette femme et ses enfants. Guy se rapprocha d’autant plus de ses deux frères, avec qui il partageait des liens très forts. Les trois frères furent élevés ensemble et ne se séparèrent pas, même à la mort de leur père en 1312.
Guy était un pur breton, qui partageait les valeurs de son duché et qui passait du temps avec le peuple. Étant le second fils, il était là pour embrasser une carrière militaire, tandis que Pierre deviendrait évêque. Fier de sa tâche, il apprit très tôt le maniement des armes et fit tout pour être le meilleur et défendre sa terre, qui était souvent menacée.
Quand son frère Jean devint duc de Bretagne en 1312, il fut aux premières loges dans son conseil, tandis que leur frère Pierre, mourut quelques semaines plus tard. Le trio était dissous, et allait revoir se confronter à une redoutable adversaire, leur belle-mère Yolande. Guy fit tout pour soutenir son ainé et il lui conseilla même d’épouser Isabelle de Castille, pour consolider une alliance. Pour le remercier de son soutien, Jean lui accorda la vicomté de Limoges, terres qui appartenaient à leur mère et qui devait revenir à sa nouvelle épouse. Isabelle protesta, mais finalement, comme elle ne donnait pas d’héritiers à son mari, Jean investit son frère, officiellement, en mars 1314. Isabelle s’en remit au pape qui le 1er septembre de la même année invite le duc à rendre les terres à son épouse. Guy s’y opposa, tout comme son frère, ce qui enclencha un nouveau conflit chez les Bretons, ce qui pourrait profiter à Yolande et ses enfants.

A trop toucher le pouvoir son poison finit par se répandre dans nos veines et à ne plus jamais en sortir.
Yolande de Dreux naquit en l’année 1263, elle était la fille de Robert IV, comte de Dreux et de son épouse Béatrice de Montfort. De leur union naquit six enfants, dont quatre filles et deux garçons. Yolande était particulièrement proche de son frère Jean, de deux ans son cadet. Sa famille était prestigieuse, son père descendait du roi Louis VI de France, tandis que sa mère était l’unique héritière du comté de Monfort.
En grandissant, Yolande fut éduquée telle une princesse, aux côtés de ses sœurs. Très rapidement, elle voulut se détacher des préceptes de l’époque, ne désirant absolument pas se cantonner à un simple rôle d’épouse et de mère. Elle voulut donc en savoir plus, et grâce à ses charmes de jeunes filles et quelques caprices, elle put avoir les mêmes professeurs que son frère Jean. Les années passèrent, Yolande vit sa sœur ainée mourir, alors qu’elle venait tout juste d’être mariée et non elle. Durant de nombreuses années, alors qu’elle approchait de la vingtaine, elle garda une haine profonde pour ses parents, qui étaient incapables de lui trouver un mari. Toutes les autres femmes avaient pris un mari et ce n’était pas son cas. En l’année 1282, son père mourut d’une longue maladie et son frère devint le nouveau comte de Dreux. Le jeune homme accéda enfin aux suppliques de sa sœur et envisagea de lui trouver un prestigieux mari. Après trois longues années, sans prétendant, le miracle arrive en la personne du roi d’Ecosse Alexandre III, qui se retrouvait sans héritier. Yolande, qui était une femme aussi belle que venimeuse fut choisi parmi les potentiels épouses et elle s’embarqua, avec sa mère pour l’Ecosse. Le 1er novembre 1285, la belle devint reine d’Ecosse. Yolande n’aimait pas son mari, qui avait dépassé la quarantaine, mais elle aimait être reine. Plus que tout, elle voulait lui donner un héritier, mais le mauvais sort s’acharna. Le 18 mars 1286, alors qu’Alexandre circulait, pour rejoindre la reine, fut pris dans une tempête, ce ne fut que le lendemain, que ses hommes retrouvèrent le corps du roi, le cou brisé. Yolande, qui était alors enceinte, appris la nouvelle avec effroi et misa sa survie en tant que reine, sur la naissance d’un fils. Malheureusement pour elle, une fausse couche conclut son destin. A la suite de cela, la jeune femme retourna chez elle, sombrant dans une profonde amertume. Sa déception de ne pas avoir été reine plus longtemps la fit devenir beaucoup plus avide du pouvoir et aussi très colérique.
Ce fut en 1292, qu’elle épousa, sur ordre de son frère, en seconde noce, le duc de Bretagne Arthur II. Cette noce était beaucoup moins prestigieuse que la précédente, mais Yolande s’en contenta, puisqu’elle pouvait conseiller son époux et gouverner ainsi un puissant duché. Les naissances se succédèrent et en l’espace de neuf ans, elle donna naissance à un fils et cinq filles. Yolande consacra à partir de maintenant, toute sa vie à son héritier Jean, qui était pour elle le seul à pouvoir hériter le duché de son père, ôtant ainsi, les enfants du premier lit de son époux. En 1312, une nouvelle fois veuve, ses espoirs furent déçus, quand son beau-fils Jean devint le nouveau duc de Bretagne. Pour son héritage et celui de son propre fils, elle fera tout pour s’opposer au nouveau duc.

Elles étaient cinq, désormais elles ne sont plus que trois. Trois rousses, trois bretonnes, trois jeunes filles liées par le sang et pour la vie.
Béatrix de Bretagne fut la première fille à naître, en 1295, de l’union entre Arthur II de Bretagne et de sa seconde épouse, Yolande de Dreux, reine douairière d’Ecosse. Sa naissance fut précédée de celle de son frère, un beau bébé aux cheveux bruns, puis celle de quatre filles, toutes des petites rousses comme elle. Etant l’ainée des filles Béatrix avait très à cœur son rôle et pris soin de ses jeunes sœur, dont Jeanne qui vint au monde en 1296, de qui elle est la plus proche, d’Alix qui naquit en 1298, qui est celle qu’elle adore protégée, puis il y eut Blanche en 1300, mais qui disparut trop tôt à l’âge de deux ans et enfin Marie, la moins jolie des filles, celle qui était destinée, dès son enfance à devenir nonne. Béatrix aimait ses sœurs et encore plus sa mère, à qui elle vouait une véritable vénération. Elle aimait sa beauté, sa force et son envie de vouloir mettre son pouvoir au-dessus des hommes.
Elle grandit ainsi, entourée de ses sœurs, de sa mère, moins de son frère ainé Jean et de ses demi-frères. En ce qui concernait son père, elle le voyait peu, mais elle aimait passer du temps avec lui et ses sœurs à écouter ses récits de guerre. La vie était joyeuse pour Béatrix en Bretagne, malgré le décès de Blanche et le départ de Marie dans un couvent, elle vivait une belle vie. Comme son père, elle aimait ardemment la Bretagne et pour rien au monde, elle ne voudrait la quitter. En 1312, à la mort de son père, ce fut son demi-frère Jean qui devint duc de Bretagne. Aussitôt sa mère s’opposa à lui, les contraignant à vivre dans une guerre familiale et nuisible. Béatrix, qui était la plus forte des sœurs encouragea sa mère et son frère, dans leur action et pour cela, elle consentit en 1315, à épouser un seigneur breton, Guy de Laval. La dame de Hédé, comme on l’appelait profita de sa position d’épouse plus âgée que son mari, pour soutenir sa mère et son frère dans leurs actions.

Elles étaient cinq, désormais elles ne sont plus que trois. Trois rousses, trois bretonnes, trois jeunes filles liées par le sang et pour la vie. Jeanne de Bretagne fut la seconde fille à naître, en 1296, de l’union entre Arthur II de Bretagne et de sa seconde épouse, Yolande de Dreux, reine douairière d’Ecosse. Sa naissance fut précédée de celle de son frère, un beau bébé aux cheveux bruns, de sa sœur Béatrix, un an avant elle, puis ensuite de trois autres sœurs, Alix, Blanche et Marie. Des cinq sœurs, Jeanne était la plus vive, la plus rebelle, la plus aventurière, celle qui voulait connaître le monde. Elle était très proche de son ainée, de qui elle ne se séparait jamais et avec qui elle partageait la même chambre dans les différents châteaux de la famille. De par son fort caractère, Jeanne était très proche de son père, qu’elle voyait tellement peu en raison de ses occupations, mais aussi étonnant que cela soit, de son demi-frère Guy, qui était bien plus âgé qu’elle. Sa propre mère détestait les enfants du premier lit de son père, ce que Jeanne ne comprenait pas et étant d’un naturel à ne jamais lui obéir, elle s’attacha à Guy, qui rêvait que d’une chose, faire la guerre. Jeanne lui demanda souvent de lui faire voir ses armes, mais parfois aussi de le lui faire tenir, mais jamais il ne voulut lui apprendre, malgré ses nombreuses insistances. Grand bien lui en fallait, elle se contenta de regarder les entraînements, les chasses et les combats. Quand elle grandit, Jeanne commença à admirer ces hommes et même à rêver de pouvoir épouser l’un d’eux. Elle entretient même en secret une petite relation amoureuse avec un vassal de son père, mais sa mère le découvrit et elle renvoya le jeune homme. Cet incident intervint peu de temps avant la mort du duc en l’année 1312. Comme ses sœurs, Jeanne fut affectée par ce décès, qui déclencha un conflit incompréhensible à ses yeux, entre ses demi-frères et sa mère, qui voulait faire de son frère ainé Jean le nouveau duc. Jeanne qui clamait toujours haut et fort ce qu’elle pensait, fut envoyée un mois au couvent, où elle retrouva sa jeune sœur Marie, qui y était nonne. Après son retour, elle était visiblement plus apaisée, mais au fond, elle nourrit toujours un esprit de rébellion, qui serait prêt à soutenir le nouveau duc, face à sa propre mère.

Elles étaient cinq, désormais elles ne sont plus que trois. Trois rousses, trois bretonnes, trois jeunes filles liées par le sang et pour la vie. Alix de Bretagne fut la troisième fille à naître, en 1298, de l’union entre Arthur II de Bretagne et de sa seconde épouse, Yolande de Dreux, reine douairière d’Ecosse. Sa naissance fut précédée de celle de son frère Jean, puis que deux sœurs, Béatrix et Jeanne, à sa suite, il y eut Blanche et Marie.
Alix fut durant toute son enfance et jusqu’à aujourd’hui, une jolie bretonne douce, généreuse, qui semblait rassembler en elle toutes les vertus de ce monde. Dès sa naissance, on la mit en compagnie de ses sœurs, de qui elle fut inséparable, jusqu’à la mort de son double (comme on aimait bien le dire), Blanche. Alix n’avait que six ans, mais cette disparition la troubla et très vite, elle prétendit voir et parler au sa plus jeune sœur. Au début, on lui interdit de le faire et on cacha le mensonge de la petite, qui se renferma quelques temps sur elle-même. Il suffit de l’intervention de son ainée Béatrix, qui fit semblant de croire en ce fantôme de Blanche, pour apprendre à sa sœur, à masquer ses émotions, sous une carapace de jeune fille vertueuse. Alix comprit et plus jamais elle ne parla de Blanche, bien que parfois, avant de s’endormir, elle conversait avec elle.
A côté de ce secret, le départ de sa sœur Marie pour le couvent, laissa les sœurs au nombre de trois, ce qui les souda d’autant plus. Elles se soutinrent mutuellement, à la mort de leur père adoré, en perpétuant sa mémoire et ses bravoures guerrières. De toutes les sœurs, Alix était celle qui était la plus touchée par les conflits familiaux, elle n’était pas réellement proche de ses frères ainés, mais elle admirait beaucoup la duchesse de Bretagne, de qui elle était la dame de compagnie. Au cœur du conflit, Alix était bien souvent contrainte par sa mère de rapporter tous les faits et gestes de ses demis frères, ce qui avait tendance à la perturber. Parfois, elle obéissait, mais à d’autres moments, elle faisait tout pour se soustraire, en mentant. Elle n’aimait pas cela, mais elle ne voulait pas non plus trahir ses proches.
Prise entre deux feux, la jolie Alix attend aussi le jour où elle aurait un époux, elle espérait vraiment, que comme pour sa sœur Béatrix, celui-ci soit beau et bon avec elle.