Seigneur par surprise
Naissance et enfance :Pierre est né en 1289 en Suisse sur les terres de Grandson. Il est l’aîné d’une fratrie composée de lui-même, Théobald et Henri.
Pierre reçut une bonne éducation mais était un enfant turbulent et casse cou dés son plus jeune âge. A la moindre occasion il préférait passer son temps à jouer avec ses deux plus jeunes frères sans se soucier du lendemain. Plus d’une fois son père et ses éducateurs lui firent des remontrances mais le jeune garçon n’en avait cure faisant bêtises sur bêtises.
Adolescence :Son adolescence, Pierre là passée à suivre un entraînement intensif en tant que soldat. Son père, homme de poigne et chevalier de renom souhaitait faire de lui un homme fort, brave et vaillant au combat afin de défendre son futur cousin qui serait destiné à devenir seigneur.
C’est pourquoi un entraînement militaire des plus pénibles lui était personnellement attribué afin de le faire rentrer dans le rang et ainsi d’obéir aux ordres. Malgré son jeune age Pierre était un adolescent tenace et obstiné. Son encadrement était fait en sorte que celui-ci soit plus docile mais il aimait continuer à braver l’autorité de son père. Cette obstination était un jeu pour lui car il aimait ses parents. Mais la personne qu’il chérissait le plus était toutefois son oncle le seigneur de Grandson qu’il estimait et admirait.
Ce fût à Paris en 1303 à l’âge de 14 ans qu’il rencontra pour la première fois Blanche. Une jeune fille de seulement 10 ans que son père lui avait promis comme future épouse. Le jeune garçon n’étant pas très enthousiasmé à l’idée que la petite fille devienne un jour sa femme le fit savoir à son père immédiatement mais son père lui fit gentiment un sourire avant de lui dire : « Un jour tu comprendras mon fils ». Ces paroles il ne les comprise pas sur le moment et passa un long moment à faire la moue. Rejetant la pauvre petite Blanche en ne lui accordant aucune importance. Tout adolescent qu’il était il préférait sa liberté et pour rien au monde il ne souhaitait d’une gamine à ses côtés.
Début vie adulte :Le jeune homme continua à recevoir des entraînements au combat à l’épée, au corps à corps et montés. Il excellait dans tous les domaines faisant des jaloux ici et là. Cependant toujours aussi rebelle il n’aimait pas qu’on lui dicte la conduite qu’il devait avoir. Et plus on lui ordonnait des choses et plus il faisait le contraire. Ses entraînements réguliers lui permirent d’obtenir de puissants muscles et saillants. Solidement campé sur ses jambes puissantes il tenait la dragée haute à des jeunes hommes plus âgés que lui. Il aimait défier n’importe quel soldat dans des combats amicaux et adorait se mesurer à plus fort que lui. Il était un jeune homme de défis.
Son côté séducteur et charismatique lui permettait d’obtenir bon nombre de courtisanes de basse naissance. Alors quand il apercevait des jeunes femmes qui lui plaisait ils les courtisaient bombant le torse. Pierre aimait les plaisirs charnels et cela lui valut plus d’une mésaventure en s’attirant les foudres d’hommes mariés. Il était un jeune homme insouciant qui adorait s’amuser, faire la fête et participer à de nombreuses réceptions mondaines.
C’est à la mort de son oncle et de son père que Pierre revint à la dure réalité de la vie. Devenant seigneur de Grandson et héritant des châteaux, de l'honneur et des richesses de sa famille, il était ainsi propulsé à diriger sans préparation. Il devait tout apprendre. Ayant été élevé en soldat et en homme d'épée, il ne connaissait rien à la diplomatie, la politique et aux jeux de pouvoir. Il pouvait compter sur Henri, son benjamin devenu son plus proche conseiller, mais Théobald le jalousait et n’hésita pas à le lui montrer.
C’est en Savoie, à Nyon en 1310 qu’il revit la jeune femme lui étant promise. C’était le grand jour. Le jour de son mariage. Il revoyait sa future épouse parlant avec sa sœur. Parlaient elles de lui ? Oui certainement ? Le désirait elle comme mari ? Peut être pas ? Il n’était pas sûr non plus de vouloir une épouse. Mais il contemplait cependant son visage fin, délicat et plein de tendresse. Peut être trouveraient ils le bonheur et auraient ils des enfants?
De toute façon ce mariage avait été conclu bien des années auparavant et pour asseoir un peu plus son pouvoir et son rayonnement en Savoie, en Italie et en Suisse ce mariage devait être réalisé. De plus cela permettait également d’éviter des assassinats, des révoltes et des rebellions.
Il avait la boule au ventre quand il se présenta devant le prêtre. Tenant la main douce de sa future compagne il écouta le prêtre officier d’une oreille se demandant bien ce qu’allait devenir sa vie. Puis fût le moment du baiser. Bref instant de bonheur le privant de sa liberté. Il se rappela avoir déclaré à sa belle juste après la cérémonie qu’elle ressemblait à un soleil noir. Stupidité d’avoir prononcé ses paroles. La jeune Blanche n’y était pour rien. Elle n’avait rien demandé, tout comme lui.
De nos jours :Depuis le mariage les deux jeunes époux ont appris à vivre ensemble et à s’apprécier. Pierre voulait plaire à son épouse et souhaitait son amour en retour. Plaisantant et blaguant avec elle il essaye de la surprendre tous les jours.
Leur amour se développe petit à petit mais le rapprochement de Pierre vers Louis X semble avoir ralentit le processus. Blanche déteste Louis et on ne peut le lui reprocher. Mais Pierre souhaite simplement se rapprocher des français pour qu'ils deviennent ses alliés. En effet le jeune seigneur craint de potentiels ennemis en Suisse : son frère cadet Théobald qu'il soupçonne de vouloir prendre son titre et des ennemis encore inconnus ne l'estimant pas légitime. Il doit donc se rapprocher des nobles français et du roi Louis X de France qui a pourtant tué Jacques de Molay, un ami proche de son oncle, homme qu’il hait autant que sa femme. Le couple a quitté la Suisse avec Henri pour s’installer quelques temps à Paris.
Pierre voudrait avoir un ou plusieurs héritiers ce qui conforterait son titre de seigneur de Grandson. Il sait également que Blanche s'inquiète de ne point voir arriver d'enfants. Mais il ne considère cependant pas que c’est de sa faute et que tôt ou tard le bonheur arriva.