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| Robert ♔ I will take back what is mine, that I promise | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Robert ♔ I will take back what is mine, that I promise Lun 5 Oct - 17:19 | |
| Pseudo Web : morloki (oui oui, c'est normal si vous voyez tout en triple ) Age : Où avez-vous trouvé LRM ? : Jeanne l'a conseillé à Eleanor, qui à son tour en a parlé à Robert Comment le trouvez-vous ? : Votre personnage est-il historique ou fictif ?historique, et complètement badass : la preuve, j'ai même un smiley à mon nom Crédits images : tumblr
Robert d'Artois I'll never pause again, never stand still, till either death hath closed these eyes of mine or fortune given me measure of revenge.Age : Cela fait vingt-huit années qu'il foule cette terre, et est donc au meilleur de sa forme. Date & Lieu de naissance : Robert a vu le jour le 27 mai 1287 dans la ville d'Arras, capitale du comté qui, en tant que petit-fils Robert II le Noble devait un jour lui revenir. Origine : Française, bien que de part sa mère, le sang des Plantagenêts coule également dans ses veines. Situation amoureuse : De nombreuses femmes habitent son cœur, mais aucune d'entre elles n'a su s'en saisir. Des intrigues et plans de vengeance emplissent entièrement son esprit, repoussant dans un avenir lointain tout plan de mariage. Métier : De part son père, Robert a hérité de les Seigneuries de Conches-en-Ouche, de Domfront, et de Mehun-sur-Yèvre. Allégeance : Le Roi, Louis X, Charles de Valois, ainsi que toute personne qui pourrait lui être utile dans sa quête, bien qu'il placera toujours ses propres intérêts au-dessus de ceux des autres. Groupe : assassin, what else Caractère : Audacieux et ambitieux charismatique et charmeur beau-parleur consciencieux si la situation l'exige • énergique et impatient fier • fouinard imaginatif intrigant persévérant rusé Avatar : Toby Regbo, ou boucles d'or pour les intimes Que pensez-vous de la malédiction ? Ah, la malédiction... De bien sombres paroles qui ont fait trembler la France... ou du moins, ceux qui croient encore aux histoires de nourrices. Oh, il n'y a pas de doutes possibles sur le fait que notre cher Roi Philippe le Bel a du regretter de ne pas avoir fait arracher la langue à ce lunatique, avant de le faire emmener sur le bûcher, et ce n'est certainement pas pour ces quelques paroles vides de sens, mais bien parce qu'elles ont servi de prétexte à certains pour leurs crimes. Car oui, ces morts sont bien trop proches dans le temps pour n'être qu'une simple coïncidence : mais elles ne sont nullement dues à la main divine comme le prétendent quelques simples esprits, mais bien aux mains des hommes. Nombreuses sont les personnes profitant de ces morts, et ils ont du voir en ces sinistres paroles l'occasion parfaite pour maquiller leur crime et poursuivre ainsi leurs propres intérêts. Qu'êtes vous prêts à faire pour votre camp ? Un sourire se dessine sur les lèvres du beau blond avant même que les dernières syllabes de cette question n'aient atteint ses oreilles. Comment pouvait-on poser une telle question à lui, Robert d'Artois ? Ah, si seulement son interlocuteur savait ! S'il savait... et ce sont justement ces trois petits mots qui sont les plus importants : personne - ou du moins, le moins de monde possible - ne doit savoir jusqu'où l'espoir de parvenir à ses fins a pu le pousser dans le passé. Certes, certaines personnes à la cour de France spéculent sur son rôle dans l'affaire de la Tour de Nesle, et sa tante doit certainement en faire partie : car la stupidité doit bien être un des rares défauts que l'on ne peut pas reprocher à cette vieille gueuse. Ah, si seulement cette vieille vipère pouvait leur faire le plaisir de disparaître une bonne fois pour toute... mais là n'était pas la question. L'accusation des princesses par la Reine Isabelle, et leur emprisonnement pour adultère, n'a uniquement été un des derniers plans en date de Robert pour récupérer le comté de ses aïeuls. Et même si ce dernier a échoué, et que la libération de la fille de la vieille gueuse pourrait bien de le mettre dans une situation délicate, Robert n'a pas dit son dernier mot, et son esprit tordu prépare déjà le prochain plan. Car en bon guerrier qu'il est, il sait parfaitement que perdre une bataille ne signifie pas forcement perdre la guerre... et que l'attaque reste la meilleure défense. Entouré d'alliés puissants, Robert compte bien se battre jusqu'à son dernier souffle, et gare à ceux qui se trouvent entre lui et l'objet de sa convoitise. Après tout, personne n'avait vu venir son coup contre les princesses, et qui sait ce qu'il préparera pour la suite ?
Dernière édition par Robert d'Artois le Mer 21 Oct - 19:32, édité 5 fois |
| | | | Sujet: Re: Robert ♔ I will take back what is mine, that I promise Lun 5 Oct - 17:19 | |
| L'Âge de l'innocence Artois, 1294 Une multitude de gouttelettes d’eau luisaient au soleil, un étrange spectacle aussi beau qu’éphémère, se reproduisant au rythme du martellement de sabot sur le lit de la rivière. A peine l’équidé avait traversé l’eau que l’enfant claqua les rênes sur son encolure, l’encourageant à presser encore plus l’allure. Le vent tirait sur ses boucles blonds, un mouvement n’étant qu’accentué par l’allure rebondi du poney, mais le petit garçon n’y payait pas la moindre attention. Et pourquoi l’aurait-il fait ? Les occasions où il pouvait étaler ses talents devant son père n’étaient que trop rares, si bien qu’il était bien décidé de lui montrer qu’il était aussi bon cavalier que n’importe quel chevalier au service de son père… et surtout que du haut de ses sept ans, il était bien trop âgé pour se contenter de monter des poneys. Ils étaient peut-être des montures adéquates pour ses sœurs Marguerite et Jeanne… mais plus pour lui. Peu derrière lui se tenait un homme qui approchait la mi-vingtaine, portant fièrement les couleurs de l’Artois, le comté de ses ancêtres. Contrairement au petit poney gris de son fils, le bel étalon noir de l’héritier des Artois ne forçait nullement l’allure, mais était tombé dans un petit galop souple, laissant à son cavalier l’occasion de profitait pleinement du spectacle que tentait de lui offrir son fils. « Robert ! Ralentis ! » Pendant un bref instant, le petit blondinet jouait avec l’idée d’ignorer l’ordre de son père, et ce n’était finalement pas avant d’avoir parcouru plusieurs dizaines de mètres de plus avant de reprendre les rênes de son poney, l’obligeant ainsi à ralentir l’allure à contre-cœur. La respiration lourde, le poney - Argos - finit par retomber au pas peu après, mais le mécontentement du jeune garçon lui était dessiné sur le visage. « Pourquoi... » commença-t-il, pas il n'eut jamais le temps de finir sa phrase, puisqu'une voix masculine ne tarda pas à l'interrompre. « Un bon soldat sait écouter les ordres sans discuter... et un bon chevalier sait ménager son cheval, puisque c'est ce dernier qui peut faire la différence entre mort et vie, victoire ou défaite, dans une bataille. » Le mécontentement dessiné sur le visage du petit garçon s'était rapidement transformé en moue boudeuse, et, dans la vaine tentative de la cacher, il semblait soudainement découvrir un fort intérêt pour la crinière de sa monture. « Oui, père. » Visiblement amusé par les mimiques de son fils, le jeune Philippe d'Artois, finit par ajouter d'une voix plus douce : « Mais tu as encore tout le temps pour apprendre ces choses, mon fils. » Dans un rare étalage d'affection, le jeune héritier de l'Artois passait ses doigts dans les boucles entremêlés du petit garçon. « Mais tu as bien monté aujourd'hui. Je suis fière de toi. » Les paroles de ce genre étaient aussi rares que l'effet qu'elles produisaient était rapide, puisqu'à peine Philippe d'Artois les avait prononcées que son fils le regardait avec un mélange de fierté et d'affection. « Alors puis-je participer à la chasse demain ? Je vous en prie père, dites oui. Je sais que je peux tenir le rythme. » « Si - et j'ai bien dis, si - ce que tu dis es vrai, penses-tu que ce soit également le cas de ton poney ? Allons, ne soit pas déçu. Une autre fois peut-être, lorsque tu seras plus âgé... et maintenant, il est temps de rentrer, ton précepteur doit déjà attendre. » Les lèvres serrés, le petit garçon tentait de toute force de retenir les larmes de déception qui lui montèrent aux yeux. Comme à chaque fois, les rares sorties en compagnie de son père se faisaient bien trop courtes, et qui sait quand cet homme qu'il admirait tant aurait à nouveau du temps à lui accorder ? Conches-en-Ouche, 1303 Les doigts, qui avaient jusque là parcouru avec une certaines délicatesse les courbes délicieuse de la jeune femme étendue dans le lit, cessèrent leur course, alors que le jeune homme se redressa. Sans prendre la peine de se rhabiller, il traversa la table pour attraper une des coupes de vin qui s'y trouvaient posées sur une petite table. Puis son regard se perdit dans les méandres des ruelles alentours. Les années se sont écoulées, et le petit garçon aux boucles blondes décoiffées par le vent, et aux mimiques si expressives était devenu un jeune adolescent marqué par la perte d’êtres chers. Bien des années auparavant, ce père - qu’il avait tant admiré, et qu’il avait tant voulu rendre fier de lui - avait quitté ce monde après une longue agonie. Et seulement un an plus tôt, son grand-père avait lui aussi rejoint le royaume des cieux. Ces morts avaient portées avec elles un certain nombre de changement, dont les répercussions de certains ne faisaient que commencer à apparaître devant les yeux de Robert… « Tu es bien songeur. » Une voix douce, séductrice même, ramena le joli blond à la réalité, et le fit de nouveau porter son attention sur la louve, couchée sur son ventre, le visage posé sur sa main. « Songeur ? » répéta-t-il, non pas sans un léger sourire dessiné sur les lèvres. Voilà un adjectif qui n'était certainement pas utilisé souvent pour le décrire : au contraire, si l'on se fiait à sa mère, il était irascible, irréfléchi, impatient... en d'autres mots, tout de contraire de ce que racontait la louve en ce moment même. Mais après tout, les femmes de cette profession n'étaient-elles pas censé tout faire pour plaire aux clients ? Et il fallait bien l'avouer, celle-ci savait bien s'y prendre pour flatter un homme... Du moins, jusqu'à maintenant, puisque les prochaines paroles firent rapidement disparaître l'amusement du visage du beau blond. « Seigneur, n'êtes vous pas le fils de Philippe d'Artois ? » Que pensait-elle ? Y avait-il vraiment un homme qui appréciait entendre parler de son père lorsqu'il se trouvait dans un tel établissement ? « Et si cela était le cas ? » « Alors peut-être vous demanderais-je pourquoi vous êtes le Seigneur de ces lieux, mais pas le Comte de l'Artois. » Ah, l'Artois. L'éternel sujet de conversation semblait-il. Sa mère ne cessait d'en parler, et maintenant, même les filles de joie s'y mettaient... N'allait-on donc jamais cesser de lui rabâcher qu'il s'était fait spoiler de son héritage par sa propre tante ? Cette vieille gueuse avait utilisé une ancienne loi du comté pour mettre ses doigts avides sur l'héritage de sa famille, avant même que le corps de son propre père ne soit froid. A l'époque, Robert avait encore été bien trop jeune et trop sous l'emprise du deuil pour lui opposer une réelle résistance, mais depuis, pas un seul jour ne s'était écoulé où il n'avait pas regretté son inactivité... sa mère s'en était assurée. « Alors je te dirais que tu es bien trop curieuse. finit-il par répliquer, sans même tenter de voiler son agacement face à cette question. Je ne t'ai pas payé pour que tu m'ennuies avec de tes questions... ni pour que tu parles, d'ailleurs, d'autant plus que l'art de la conversation ne semble pas faire parti de tes talents. Alors, si on retournait plutôt à ce qui fait de toi la pute la plus chère de ce bordel ? » D'un air satisfait, le beau blond observait les mimiques du visage de la fille qu'il avait choisi pour lui tenir compagnie : de toute évidence, la remise en place est loin de lui plaire, mais rapidement, un sourire se redessine sur son visage, alors qu'elle se meut pour prendre une posture des plus provocantes. Comment un adolescent de tout juste pouvait-il quinze ans pouvait-il penser à un comté, lorsque la plus ravissante des femmes se tenait là, n’attendant seulement qu’il la rejoigne dans ce grand lit ? Elle lui tendit la main, l’attirant vers elle… et durant quelque temps, le comté d’Artois était bien la dernière chose susceptible d’intéresser l’adolescent. Un jour. Un jour, il allait récupérer ce qui lui revenait de droit... mais cela pouvait bien attendre quelques heures de plus.
Dernière édition par Robert d'Artois le Mer 14 Oct - 12:10, édité 6 fois |
| | | | Sujet: Re: Robert ♔ I will take back what is mine, that I promise Lun 5 Oct - 17:20 | |
| Revenge, sweet revenge. Londres, 1314 « Ma douce cousine. » Un sourire sur les lèvres, l'héritier spoilé de l'Artois s'inclina devant la Reine d'Angleterre, non pas sans avoir laisser son regard vaguer sur le visage de cette dernière quelques instants de plus que la bienséance l'autorisaient. Mais qui pouvait bien lui en vouloir ? Reputée pour être la plus belle femme du Pays - et, pour une fois, ce titre ne venait pas avec la couronne, mais était amplement mérité - Isabelle de France était de toute évidence habituée à tirer tout sorte de regards sur elle... excepté ceux de son époux qui, lui, aurait certainement préféré la compagnie de Robert à celle de la Reine. « Votre beauté a toujours été sans pareille, mais elle semble devenir de plus éblouissante avec chaque année qui passe - si Votre Majesté puis me pardonner de telles paroles. » Un sourire à peine perceptible se dessina sur les lèvres de la Reine d'Angleterre. Était-elle touchée par les compliments de son compatriote, ou était-elle tout simplement amusée par l'ironie de la situation : aussi bien dans le Royaume d'Angleterre que de France, il n'existait pas un seul homme qui ne la désirait pas... excepté Edward, son époux. Ah, quelle pitié qu'elle était aussi prude ! Si seulement, elle ressemblerait d'avantage à ses belle-soeurs sur certains points ! Mais sans doute n'était-ce ni le moment, ni l'endroit pour se laisser vaguer à de telles pensées. Après tout, Robert n'avait pas traversé la Manche pour les beaux yeux de sa cousine, mais bien parce qu'elle était sans doute la seule qui pourrait lui aider dans son entreprise. Depuis des années, Robert entreprenait tout ce qui était en son pouvoir dans l'espoir de se voir restitué le comté de ses aïeuls, mais pour l'instant, tout ses entreprises étaient restées infructueuses. Le Roi, Philippe le Bel, avait ignoré les arguments du jeune homme, tranchant en faveur de cette gueuse de Mahaut - mais était-ce vraiment étonnant ? Après tout, cette vieille vipère avait réussit à marier ses deux filles aux princes. Et comme l'aînée hériterait un jour de l'Artois, ce comté irait tout droit au fils de Philippe IV... tout comme le comté Bourgogne. En ce faisant, Mahaut s'était assurée d'avoir le soutien du Roi dans les affaires de l'Artois. Robert n'avait rien, absolument rien, à gagner en tentant de faire un autre procès à sa tante : une leçon qu'il avait parfaitement compris... mais sans doute ne l'avait-il pas assimilé comme le souhaiterait sa tante. Il ne pouvait rien faire ouvertement pour récupérer son comté. Mais si la vieille peau tombait en disgrâce, ou mieux encore, perdait le soutien royal, alors... et c'était justement pour cette raison qu'il s'était rendu en Angleterre, car pour mettre en oeuvre son plan, il aurait besoin du soutien d'Isabelle. « J'aimerais pouvoir vous dire ma douce cousine, que seul l'espoir de pouvoir jouir ne serait-ce que pour quelques instants de votre compagnie m'a poussé à traverser la Manche, mais je crains que la raison de ma visite est bien plus grave. Je m'inquiète pour le bien du Royaume de France, et de l'honneur de mes royaux cousins... Comme chaque bon orateur, le beau blond fit augmenter le suspens en marquant un long silence, et ce n'était qu'une fois qu'il put apercevoir une certaine impatience dans les beaux traits de la Reine qu'il continua : Cocus ! Tous les trois ! Et vos garces de belle-sœurs prennent un malin plaisir à leur faire porter des cornes. C'est à se demander si votre frère Louis parviendra à enfiler sa couronne le jour venu ! » Au fur et à mesure que ces mots franchissaient ses lèvres, le beau blond s'emportait d'avantage encore, jusqu'à ce que plus personne ne puisse douter de l'outrance qu'il ressentait face à cette nouvelle. Prenant de profondes inspirations comme s'il luttait pour contrôler ses émotions et reprendre une attitude plus digne en présence d'une Reine, le beau blond finit par ajouter d'une voix plus calme. « Je porterais bien ces faits devant le Roi, comme il est de mon devoir, mais en vue de l'affaire de l'Artois... » La fin de la phrase resta en suspens, mais il avait dit assez : en vue de la lutte pour l'Artois qui l'opposait à sa maudite tante, le Roi n'accorderait pas le moindre poids à ses accusations sur les filles de celle-ci, les mettant sur comte d'une tentative de vengeance. En revanche, si elles venaient d'une personne avec une réputation aussi impeccable qu'Isabelle de France... « En êtes vous sûr ? » Pour la première fois depuis que Robert avait commencé sa tirade, la voix de la belle Isabelle comme on la surnommait s'élevait dans la pièce. « Je ne pourrais l'être d'avantage. » Luttant pour garder l'air outré qu'il affichait depuis plusieurs minutes désormais, le beau blond savait qu'il avait presque gagné. Le plan que sa mère et lui avaient élaboré ne tarderait pas à porter ses fruits, car vue la détermination qui se dessinait sur le visage d'Isabelle, il n'y avait pas de doutes possibles sur le fait qu'elle ne resterait pas en dehors de cette affaire... Arras, 1314 « Ma tante, veuillez excuser cette visite impromptue. Je suis conscient que vous et moi n'ayons pas été dans les meilleurs termes pour bien des années, mais il y a des nouvelles que l'on doit mieux apprendre de la bouche d'un membre de sa famille. » Robert avait chevauché de nombreuses heures pour se rendre auprès de sa tante, et, lorsqu'il s'était enfin trouvé à l'intérieur des remparts de son château, son cheval avait eu l'écume aux lèvres. Sans doute aurait-ce été plus judicieux de rester loin, de se tenir en dehors de cette affaire jusqu'au bout comme sa mère le lui avait suggéré, mais il avait besoin de voir le visage de sa gueuse de tante se décomposer lorsqu'elle apprendrait la nouvelle. Il voulait savourer sa victoire. Et pourtant, ce n'était pas un sourire qui ornait le visage du beau blond, mais bien cet même air outré qui avait convaincu sa cousine Isabelle. « Après tout, il s'agit là d'une atteinte à l'honneur de notre famille... Peut-être devriez-vous vous asseoir ma tante, car la nouvelle que je vous porte risque d'être un véritable choc pour vous. » Oh, qu'il savourait chaque instant de cet entretien ! Si l'on pouvait reprocher bien de choses à Mahaut, la sottise n'en faisait pas partie. Mais voir le regard de cette vieille renarde posé sur lui rendait sans doute la situation encore plus satisfaisante : de toute évidence, sa tante se doutait de quelque chose, mais même elle n'avait pas la moindre idée de quel côté viendra le coup. Comme prévu, Isabelle avait tenu sa parole, et, grâce à de somptueuses aumônières avait prouvé la culpabilité de ses belle-sœurs, puisque ces présents avaient fini autour de la taille de leurs amants. Ah, heureusement pour Robert, ces bourguignonnes frivoles n'avaient point hérités de l'intelligence de leurs mères ! « C'est un véritable outrage qui a été commis envers notre noble famille : de viles calomnies ont été portées contre mes cousines, vos filles, ainsi que leur cousine Marguerite. Elles sont accusées toutes trois d'adultère... de viles accusations qui ont pourtant retenues l'attention du Roi, puisqu'à l'heure que nous parlons, les trois princesses ont été reconnues coupables, et enfermées pour leurs crimes... » Tout dans l'attitude du beau blond n'était que compassion et indignations, mais intérieurement, il riait bien face à l'expression de désespoir et de douleur qui était en train de se dessiner sur le visage de sa tante. Rien que pour ces derniers, le détour par l'Artois en avait largement valu la peine. Paris, 1315 Pendant de longs mois, Robert avait été persuadé que l'Affaire de la Tour de Nesle avait été une réussite, lui permettant de sortir triomphant de son long conflit avec sa tante Mahaut. D'autant plus qu'en début de cette année, sa route avait croisée celle d'une certaine Jeanne de Divion, une femme aussi ravissante que dangereuse. Avec son aide, ils avaient continué l'intrigue commencée près d'un an plus tôt par Robert lors de son voyage en Angleterre. Philippe le Bel était mort depuis plusieurs mois déjà, laissant le trône à ce fils dont Robert avait prédit que ses cornes l'empêcheraient de vêtir la couronne de France. Heureusement, cette prédiction ne s'était pas réalisée, et - pour se rendre indispensable à celui qui se nommait désormais Louis X - il s'était mêlé à une affaire plus sombre encore, puisque c'était grâce à une lettre de cette chère Divion que Marguerite de Bourgogne avait trouvé la mort dans sa prison. Un sort des plus désolants pour une aussi ravissante femme, mais si cela était la volonté du Roi... Dans les bonnes grâces du jeune Roi et celle de son plus proche conseiller, Charles de Valois, tout semblait aller pour le mieux du point de vue de Robert - jusqu'à ce que Philippe de France eut la mauvaise idée de faire sortir son épouse de prison. Épouse qui n'était personne d'autre que l'aînée des filles de cette gueuse de Mahaut, et autant dire que le dernier mot dans cette histoire n'a pas encore été dit et que - malgré les alliés puissants du jeune Artois - il se pourrait bien que tout cela ne finisse par lui retomber dessus s'il ne prend pas garde. Mais il n'est pas un Artois pour rien : l'audace coule dans ses veines, et si une chose est sûr, c'est que l'Affaire de la Tour de Nesle n'est pas le dernier coup qu'il portera à la branche cousine de la sienne. Il n'abandonnera jamais, jusqu'au jour où l'Artois sera enfin sienne.
Dernière édition par Robert d'Artois le Jeu 15 Oct - 21:14, édité 4 fois |
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Le secret dévoilé Votre clan: La France et, plus précisément, son fils aîné et son frère Votre personnage: Crédit: Aandy &ASTRA./Bannière: Mari-Jane Jeanne d'Artois ♔ Messages : 484 ♔ Date d'inscription : 18/06/2015 ♔ Pseudo : Lucrezia, ReineSoleil ♔ Age : 34 ♔ Camp : La France, donc le Roi, mais plus précisément sa loyauté va à son frère, à sa mère et à ses enfants. ♔ Avatar : Janet Montgomery | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | Blanche de Savoie ♔ Messages : 278 ♔ Date d'inscription : 21/06/2015 ♔ Pseudo : ironlungs ♔ Camp : Mon coeur est partagée entre ma mère la France, ma cousine Lyon et mon épouse la Suisse. ♔ Avatar : Alexandra Dowling | | | | | | | |
Le secret dévoilé Votre clan: Les Valois Votre personnage: Crédit: Gentle Heart La Reine Empoisonnée ♔ Messages : 678 ♔ Date d'inscription : 19/08/2014 ♔ Pseudo : Love ♔ Age : 32 ♔ Avatar : . | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | Sujet: Re: Robert ♔ I will take back what is mine, that I promise Mar 6 Oct - 18:25 | |
| Ma chère tante, voyons, je ne m'attendais pas à un accueil aussi chaleureux de votre part ! Allons donc boire un verre dans la capitale de MON comté *s'entraîne à échanger les verres, ni vu ni connu*@ Louis : merci cher ex beau-frère @ Clémence : comment ça, encooore moi ? J'avais pas prévenu que j'étais quelque peu schizo sur les bords ? @ Eleonore : j'avais, à cause des livres LRM, j'ai toujours imaginé Robert comme un géant Mais au fil du temps, j'ai commencé à me faire à la tête de Toby pour le rôle... jusqu'à finir par trouver qu'il colle très bien, ça donne un côté un peu plus subtil au personnage @ Jeanne & Maggy : Merci vous deux |
| | | Guillaume d'Avesnes ♔ Messages : 135 ♔ Date d'inscription : 17/07/2015 ♔ Pseudo : Eris ♔ Camp : Le sien avant tout quoiqu'il ait prêté allégeance au roi Louis X. ♔ Avatar : Max Irons | | | | | | | | | Sujet: Re: Robert ♔ I will take back what is mine, that I promise Mar 6 Oct - 22:56 | |
| Oh un Robert Quel excellent choix de personnage (on va enfin pouvoir avoir des complots dignes de ce nom du côté de l'Artois *Jean sort* ) !! J'ai hâte d'en lire davantage et de pouvoir goupiller un lien tous les deux (oui, j'ai décidé, tu n'as plus le choix ). Rebienvenue du coup, bon courage |
| | | | Sujet: Re: Robert ♔ I will take back what is mine, that I promise Mer 21 Oct - 17:27 | |
| Félicitations ! Ta fiche pour Robert est super et je pense qu'il n'aurait pas pu être mieux joué J'ai beaucoup ris à certains passages, surtout avec son fameux " Cocus ! Tous les trois ! " J'ai hâte de voir tout ce que tu vas nous faire avec lui Par contre n'oublie pas pour Beaumont, il ne l'aura qu'à la mort de Louis d'Evreux Te voilà officiellement maudit par Jacques Molay, le dernier grand maître de l'ordre du Temple ! Il va donc falloir t'armer de courage et de volonté pour braver cette malédiction. Pour se faire, tâche de tisser des liens et des rps avec les autres maudits grâce à ta fiche de liens et de rps ( ICI). Tu n'es en effet pas la seule personne maudite des environs, les autres personnes l'étant seront ravies de venir se lier avec toi ! De plus, armes-toi de prudence en ces contrées car une guerre fait rage en ce moment ! Les informations concernant celle-ci sont rassemblées par ICI. Chacun, qu'on soit paysan ou puissant seigneur, est concerné et se doit d'être au courant ! D'ailleurs, voici ta étendard pour cette guerre ! Libre à toi de l'afficher fièrement devant tous ! (Même s'il est vrai que c'est à tes risques et périls !) Propriétaire d'une immense demeure ou d'une modeste habitation dans une grande ville ? Qu'à cela ne tienne, tous les maudits ont le droit à un logement ! Il suffit juste de le demander aux secrétaires des souverains de ce royaume par ICI. Ils tâcheront de répondre à votre demande le plus rapidement possible. Qu'entends-je ? Tu recherches des membres de ta famille, ton grand amour ou ta némésis ? Gardes ton calme manant et rédige un scénario par ICI. Tes informations sont peu fournies au sujet de cette personne recherchée ? Point de panique non plus et lance un avis de recherche peu précis par ICI. Enfin, n'hésites point à te rendre dans le flood et dans les jeux que tu trouveras par ICI. Que ce soit pour souffler dans l'élaboration des complots ou tout simplement pour mieux s'intégrer sur le forum, chacun sait que rien n'égale une partie de dé après une journée de labeur ! Te voilà informée de toutes les informations importantes de ce royaume. Profites de ton séjour en ce lieux et n'hésites pas à demander audience par mp aux souverains du royaume des Rois Maudits si tu venais à avoir besoin d'informations. Bon jeu à toi ! |
| | | | Sujet: Re: Robert ♔ I will take back what is mine, that I promise Mer 21 Oct - 19:29 | |
| Merci, je suis contente que cette fiche plait, j'avoue que je me suis bien amusée à l'écrire Il me semble avoir lu qu'il avait reçu ce rp en 1310, mais j'avoue que je n'ai pas vraiment vérifié dans d'autres sources, du coup je vais modifier ça |
| | | | | | | | Robert ♔ I will take back what is mine, that I promise | |
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