Cadet. La place qui ne rapportait rien, le fardeau de tout homme qui l’occupait. Quand il naquit de l’union entre Philippe le Hardi et Isabelle d’Aragon, Charles de Valois était le quatrième fils, la sélection naturelle voulue qu’il occupa la deuxième place, derrière son frère Philippe. Il vit le jour, le 12 mars 1270, enfant robuste, son père savait déjà qu’il survivrait, absent lors de la naissance, il découvrit cet enfant, seulement le jour où il porta la couronne. Charles n’eut jamais la joie de connaître sa mère, celle-ci disparut tragiquement, d’une chute de cheval, bien avant le retour du père. Peu de temps après, son père épousa Marie de Brabant, femme que Charles détestera toute sa vie et qui ajouta d’autres fils et filles à la famille. Il reçut une excellente éducation, celle d’un guerrier, celle d’un roi. Il fut donc tout naturel, que le pape, face aux troubles dans le royaume d’Aragon, lui offre une couronne, mais aussi une épouse Marguerite d’Anjou. En mars 1285, il entra avec son père dans le royaume d’Aragon et il fut couronné roi. Cependant, la campagne tourna au ridicule et Charles frappait dans son orgueil n’usa presque pas de son sceau royal. De 1292 à 1299, Marguerite lui donna six enfants.
Sous le règne de son frère Philippe le Bel, Charles posséda une grande influence à la cour, en tant que conseiller du roi. Il était une personnalité forte, influente, et très ambitieuse. En 1292, il combat le comte de Hainault et deux ans plus tard, c’est face à Edward Ier d’Angleterre qu’il fit ses armes. En 1300 il gagna la soumission de la Flandre. Prince de guerre, Charles gagna en influence et les années le rendirent toujours plus puissant. En 1300, veuf de sa première épouse, il trouva une opportunité en épousant Catherine de Courtenay, héritière de l’empire latin de Constantinople. Après une dispense pontificale, le mariage fut célébré le 28 janvier 1301. Charles qui avait l’ambition de conquérir Constantinople se voit interdire son expédition par son frère le roi. Charles partit donc guerroyer en Italie, mais cette campagne fut un échec. Les guerres se poursuivirent, Charles n’attendant qu’une chose pouvoir obtenir une couronne et il comptait bien aller la chercher à Constantinople. Face aux échecs des négociations, face à ce titre qui devenait de plus en plus un poids, Charles n’obtient que le soulagement, avec la mort mystérieuse de sa seconde épouse, le 12 octobre 1307. Catherine lui avait donné quatre enfants. En 1308, Charles tenta d’obtenir la couronne impériale du Saint Empire, mais à nouveau il essuya un échec. Ayant épousé la même année Mahaut de Châtillon, il chercha à se débarrasser du trône de Constantinople, en mariant sa première fille Catherine, les noces eurent lieu en 1313 et Charles tira tous les bénéfices de cette mésaventure. Désormais, c'était son beau-fils, qui avait entre les mains le cadeau empoisonné de Constantinople.
Les guerres et les complots se poursuivirent. Charles se tient éloigné du procès des templiers, mais leur mort, le soulagea, puisqu’il leurs devait de l’argent. Grâce à un mensonge très subtil, il obtient un neuvième des biens des Templiers. Conseiller, ambassadeur du royaume, il fut au cœur de toutes les affaires, il assista au mariage de sa nièce Isabelle avec le roi Edward II et fut aussi l’un des juges de l’affaire de la Tour de Nesle. La mort de son frère Philippe le Bel, fit de Charles l’une des figures les plus emblématiques du royaume. Très influant, ce fut l’un des principaux artisans du mariage de Louis X avec Clémence de Hongrie.
En l’année 1315, il est considéré, comme l’un des hommes les plus puissants du royaume, mais aussi le plus dangereux. Ainsi, à la mort de son neveu Louis X en juin 1316, Charles de Valois est la personne la plus pressentie pour être le personnage clé de la longue régence à venir. Pourtant, ce n'est pas au gout d'une partie de la Cour qui voit d'un très mauvais oeil le comte de Valois devenir un roi sans couronne...

Il y a des familles qui nourrissent des ambitions folles, pouvant aussi commettre des actes qui conduisent à briser des vies. Mahaut de Châtillon naquit en 1293, de l’union entre Guy IV de Châtillon, comte de St Pol et Marie de Bretagne. Troisième enfant de la famille et première fille, elle est par sa grand-mère, Béatrice d’Angleterre, descendante du roi Henry III. En tout huit enfants naquirent de cette union et le destin de la belle Mahaut était déjà tout tracé. Belle, sa mère tâcha à l’éduquer comme une reine, espérant pouvoir un jour la marier à un fils de pair de France, ou mieux, l’un des fils de Philippe le Bel. L’union royal ne vint jamais, mais la famille ne perdit pas ses ambitions et Mahaut grandit avec en tête, le fait qu’elle devait épouser un grand homme. A l’âge de treize ans, elle fut l’objet d’une grande conspiration secrète, elle était encore jeune, mais prête à marier, mais Marie de Bretagne n’était pas prête à donner sa fille à n’importe quel comte, elle voulait le plus grand. Sans que la petite Mahaut ne le sache, on la fit entrer dans l’entourage de Catherine de Courtenay, seconde épouse de Charles de Valois. Son joli minois plaisait beaucoup, surtout au fils ainé Philippe, qui lui faisait déjà une cour assidu. Ils avaient tous deux le même âge et le mariage aurait pu s’annoncer grandiose. Cependant, les choses furent autrement. Charles de Valois était lasse de son épouse et du fardeau qu’elle constituait et il trouva bien vite en Mahaut, un lot de consolation fort charmant. Mahaut, qui avait été très bien éduqué par sa mère comprit bien vite les intentions de l’homme et le fit tourner en bourrique, promettant un soir ses faveurs, mais le lui refusant juste après. Ce ne fut qu’un an plus tard qu’en 1308, Charles et Mahaut passèrent secrètement à l’action. Une nuit, la jolie Mahaut glissa du poison dans le vin de Catherine de Courtenay et celle-ci fut retrouvée morte le lendemain matin. Charles fit passer cela pour une mort naturelle et peu de temps après, Mahaut devint la nouvelle comtesse de Valois.
Intelligente, elle aimait conseiller son époux dans ses différentes affaires, formant avec lui un duo terrible et particulièrement dangereux. En 1309, Mahaut mit au monde une fille, Marie et en 1313, après plusieurs fausses couches, Isabelle naquit. Mahaut aimait ses filles, voyant en elle de futures reines ou sinon des épouses de ducs. Toujours très proche de sa famille, elle n’hésite pas non plus à parler en sa faveur, quant à l’octroi de nouvelles terres ou des titres. Maintenant que Philippe le bel est mort, elle entend bien devenir une femme puissante, accompagnant et conseillant son mari dans leurs plus sombres desseins.

Les grandes familles font de grands hommes, mais quand l’ambition s’installe, elles peuvent faire des rois.
Il n’y avait pas plus ambitieuse que la famille Valois, qui avec la mort du roi Philippe le Bel et la malédiction des Templiers, voyait en la lignée royale, une défaillance. Philippe de Valois, digne héritier de son père, n’avait qu’une envie, porter un jour la couronne, comme son père le lui a promis. Ce fut en l’année 1293, que Philippe naquit, de l’union entre Charles de Valois et de Marguerite d’Anjou. Il était le second enfant à naître, mais le premier fils, par ce rang, il devint dès sa naissance, l’héritier de tout un clan. A sa suite, naquirent quatre autres enfants, trois filles et un garçon. Philippe passa les premières années de sa vie en compagnie de sa mère et de ses frères, puis, à l’âge de six ans, son père se chargea lui-même de sa protection. Son éducation fut basée sur la guerre, très jeune, il apprit à monter à cheval, à manier les armes, mais il eut aussi une instruction lettrée, comme n’importe quel héritier se devait d’avoir. Son père lui offrit tout et lui permis même d’avoir les meilleurs précepteurs.
Philippe n’avait que six ans quand sa mère mourut tragiquement en couche. Il fut très marqué par cette mort, mais son père lui fit rapidement oublier en lui rappelant ses obligations. D’ailleurs sa mère fut très vite remplacée par une autre. Philippe n’aimait pas sa belle-mère Catherine de Courtenay, descendant d’une noblesse désargentée, elle avait peut-être une couronne à apporter à son père, mais Philippe voyait en elle une menace. Pour éviter qu’il ne pose trop de problèmes, son père l’éloigna et n’hésita pas à l’emmener dans ses propres combats pour l’endurcir. Le jeune homme ne revint qu’auprès de sa famille à l’âge de treize ans et ce n’était qu’à ce moment-là, qu’il rencontra ses autres frères et sœurs. Une autre venue se trouvait aussi dans l’entourage de sa belle-mère, la jeune et jolie Mahaut de Châtillon. Philippe qui tomba amoureux d’elle lui fit pendant deux ans la cour, jusqu’à ce que son père, nouvellement veuf décide d’épouser la jeune femme et d’éloigner à nouveau son fils.
Fort de son expérience, il fit ses premiers exploits guerriers et en l’année 1313, son père conclut pour lui une alliance avec les Bourguignons. Même si Jeanne de Bourgogne n’était pas la ténébreuse Mahaut, Philippe aime tendrement son épouse, avec qui il partage ses ambitions de devenir un jour le premier roi de France, de la branche Valois.

Etre une princesse n’est jamais synonyme de conte de fée. Néanmoins, si elle s’en donne les moyens, une princesse peut créer son propre conte, en prenant son destin en main.
Jeanne de Valois naquit en 1294, de l’union entre Charles de Valois et de Marguerite d’Anjou, elle est la troisième enfant de la famille et la deuxième fille, s’ensuivirent alors d’autres enfants, puis encore d’autres, puisque son père lui offrit deux belles mères. Jeanne n’avait que cinq ans quand elle perdit sa mère, elle l’aimait profondément et ce décès la marqua profondément, ce qui la rapprocha de sa sœur cadette Marguerite et de son ainée Isabelle. Ensemble, les trois fillettes étaient soudées. Sages et accomplies, elles acceptèrent avec joie l’arrivée d’une nouvelle mère, Catherine de Courtenay, qui était une femme simple et aimante. Jeanne apprit auprès de sa famille son futur rôle d’épouse et de mère, en suivant l’exemple de sa belle-mère, mais aussi en élevant ses frères et sœurs. Son bonheur s’envola une première fois lors du mariage de sa chère Isabelle, puis quand on lui annonça en 1305, son prochain mariage avec Guillaume d’Avesnes. Jeanne n’avait que onze ans et dû faire face rapidement à son destin. Guillaume de son côté était un beau jeune homme de dix-neuf ans, très charmant, mais Jeanne ne l’aima pas tout de suite. Le mariage ne fut consommer qu’un an plus tard et rapidement, elle mit au monde des enfants. Il y eut tout d’abord Jean qui naquit en 1306, puis Guillaume en 1307, Marguerite en 1310, Philippa en 1311 et la petite Jeanne en venait tout juste de naître en l’année 1315.
Jeanne d’Avesnes apprit bien vite le rôle qu’elle devait tenir auprès de son époux. Jeune femme accomplie, elle s’engagea avec lui dans les bonnes œuvres et dans la protection des plus démunis, qui se trouvaient sur leurs terres. Avec le temps, elle et son mari apprirent à s’aimer et se respecter, transformant une histoire compliquée en conte de fée. Jeanne qui appartient toujours au clan Valois subit avec désarrois la mort de sa sœur ainée Isabelle, mais aussi le remariage de son père avec Mahaut de Châtillon, une femme qu’elle n’aimait pas. Elle joue un rôle diplomatique important en compagnie de son mari, qu’elle soutient et qu’elle encourage dans la lutte contre les abus du clergé et de la noblesse, en raison de cela, elle entre souvent en conflit avec son père, qui cherche toujours à la diriger.

L’amour comble l’esprit, l’ignorance le détruit.
Marguerite de Valois naquit en 1295 de l’union entre Charles de Valois et de son épouse Marguerite d’Anjou. Elle était la petite fille du roi Philippe III de France et la nièce de Philippe IV. Elle eut de nombreux frères et sœurs, mais durant son enfance, elle fut très proche de sa sœur ainée Jeanne. De par sa prestigieuse ascendance, la jolie Marguerite était promise, comme toutes ses sœurs à un brillant mariage. Pour son père, elle était une nouvelle pièce de son échiquier, qui lui permettrait de gagner de nouvelles alliances. Très proche de Jeanne, avec qui elle avait une année d’écart, les deux fillettes ne se quittaient jamais, si bien qu’on les pensait comme étant des jumelles. Marguerite reçut une excellente éducation, toujours en compagnie de sa sœur ainée.
A l’âge de quatre ans, elle perdit sa mère, ce qu’elle ne comprit pas, dans un premier temps. Perdue, son père ordonna à ce qu’on la mette face au corps cadavérique de sa mère, morte en couche. Cette image marqua à jamais Marguerite, qui à partir de ce moment, ne parla presque plus, s’enfermant dans son propre monde, si bien que son père la crut folle et fit taire son existence. Marguerite resta toujours très proche de Jeanne, qui était la seule à pouvoir la comprendre, la soutenir et la protéger, face à leur père.
En l’année 1305, Marguerite subit un nouveau choc, pour parfaire ses alliances, Charles de Valois maria sa fille ainée Jeanne, séparant les deux sœurs, pour leur plus grande peine. Deux jours après le départ de sa sœur, Marguerite tomba gravement malade, son corps était si faible et si pâle, qu’on lui donna les derniers sacrements. Elle survécut et pendant trois ans, elle resta dans sa chambre, cachée au monde entier. Ce ne fut qu’en 1308, qu’une dame d’honneur de la seconde épouse de son père, Mahaut de Châtillon, découvrit sa présence, par simple curiosité. Cette dernière essaya de faire parler Marguerite, mais n’obtenant rien d’elle, elle partit. Quand elle revint, c’était quelques jours plus tard, dans le plus grand des secrets et elle lui parla longuement. Marguerite commença à revivre et face à cette marque d’affection, de la part de celle qui allait devenir sa nouvelle belle-mère, elle recommença à devenir normale aux yeux de son père. Mahaut reçut même pour mission, de la part du père, de rendre cette fille perdue bonne à marier. Ce fut grâce à cette dernière, qu’elle rencontra un homme charmant, qui était le cousin de Mahaut. En 1310, Marguerite se maria et prit à cœur son rôle de comtesse. Son nouveau bonheur lui permettait de surmonter ses faiblesses, mais elle n’était jamais à l’abri d’une rechute. Comme sa belle-mère, elle voulait se montrer forte et après la naissance de son premier fils, elle désirait plus que tout avoir un rôle plus important pour aider son mari. En 1315, elle l’accompagna sur le champ de bataille, restant à l’arrière, en compagnie de son fils. Cependant, la guerre n’était pas un endroit pour les femmes et quand son mari lui revint blessé, Marguerite fut prise d’une nouvelle crise, qui la rendit encore plus possessive envers son époux et son enfant.

Il n’y a rien de pire que la place du second, cette place qui nous fait sentir, que nous ne serons jamais quelqu’un.
Charles II de Valois naquit en 1297, il est le second fils à naître et le cinquième enfant de l’union entre Charles de Valois et de son épouse Marguerite d’Anjou. Charles n’a que deux ans, quand sa mère disparut tragiquement. Depuis son plus jeune âge, Charles était un enfant solitaire, il détestait son frère ainé, qui avait toutes les attentions de leur père et il n’a jamais été proche de ses sœurs, en qui il ne voyait aucun intérêt. Le jeune Charles ne vivait que pour lui-même, et pour se faire une place, il voulut faire une carrière dans l’armée. Il avait sept ans, quand on l’envoya plus loin, faire ses études, son instruction fut rude et sans la moindre once de compassion. Charles apprécia cette éducation et très vite, il devint un redoutable combattant pour ses adversaires. Il était doué pour l’épée, l’arc, mais aussi en tactique de guerre. Toujours aussi solitaire, il se fit tout de même, quelques compagnons qui devinrent ses fidèles amis. A la tête de ces hommes, il savait qu’il pourrait plus tard se créer des alliances et en faire ses vassaux. Cependant, il n’était pas l’heure pour les stratégies, surtout que son père n’était pas prêt à lui faire une place.
Au début de l’année 1314, le jeune Charles revint auprès de sa famille, mais là encore, on le mit à l’écart. Il eut beau montrer ses prouesses à son père, ce dernier ne trouva rien de mieux que de le marier et de l’éloigner à nouveau de sa famille. En effet, Charles épousa en avril 1314 Jeanne de Joigny, une jeune héritière, qui pourrait lui obtenir, à la mort du père, des terres et un titre. Charles n’aimait pas cette épouse, en qui il voyait seulement un moyen de pouvoir avoir des héritiers, comme le reste de ses frères et sœurs. Il ne mit pas longtemps à battre son épouse, pour exulter sa colère constante, envers son père, un homme qui n’a jamais pu mesurer sa valeur.

Jamais enfant, la voilà devenue femme et mère alors qu’elle ne rêvait que d’une chose, pouvoir voler de ses propres ailes.
Catherine de Valois est a première fille est la deuxième enfant à naître du mariage entre Charles de Valois et Catherine de Courtenay, sa seconde épouse. Avant elle, elle a plusieurs frères et sœurs. Enfant presque oubliée dans la masse des alliances et des mariages, elle n’était qu’un prénom pour son père, qui n’eut aucun intérêt pour elle, sauf quand elle lui servit à quelque chose. Très jeune, on la fiança à Hugues V, duc de Bourgogne, mais les fiançailles furent annulées, peu après la mort de sa mère. Catherine n’eut que quatre ans, quand sa mère mourut, un choc malgré son jeune âge, mais aussi une force. La petite, qui portait le même nom que sa mère, voulait par-dessus tout lui ressembler. Quand son père se remaria en juillet 1308, elle se mit pour but de faire vivre un calvaire à sa nouvelle belle-mère, son comportement fit que son père l’éloigna de sa famille en la plaçant dans un couvent, comme sa plus jeune sœur Isabelle, qui n’avait que deux ans. Catherine détesta son existence au couvent et elle passa son temps à se rebeller, mais aussi à s’occuper de la petite Isabelle.
En l’année 1312, Catherine sortit du couvent, sur ordre de son père, les adieux avec sa petite sœur furent déchirant, l’ainée sachant très bien qu’elle ne reverrait plus la plus jeune. A sa sortie, elle fut envoyée à Fontainebleau où résidaient son père et le restant de sa famille et ce fut là qu’elle apprit que son père lui cherchait un mari et qu’elle était vouée à un destin de servitude. En tant qu’héritière de sa mère, Catherine était l’impératrice titulaire de Constantinople et comme son père ne veut plus s’occuper à reprendre ces terres orientales, il désirait qu’une chose marier sa fille. Le choix parfait pour Charles fut Philippe d’Anjou, prince de Tarente, mais qui était âgé de trente-sept ans, alors que Catherine en avait dix. Le choc passé pour la jeune fille, elle fut amenée devant l’autel. Sa nuit de noce, jamais elle n’en parlera, elle eut lieu un an plus tard, quand elle put concevoir un enfant, un moment affreux, qui lui fit détester à jamais les hommes. Neuf mois plus tard, Catherine donna naissance à un petit garçon, Robert, qu’elle abandonna à ses nourrices. Son accouchement l’a brisé et plus que jamais, elle veut détruire son père, pour lui faire subir, toutes les horreurs qu’elle a été contrainte d’affronter.
Tandis que son mari est en guerre, en Italie, Catherine est restée en France, en compagnie de sa demi-sœur ainée Jeanne d’Avesnes.

Jolie poupée blonde, elle vit dans son grand château, sans savoir, qu’un jour, elle sera au cœur d’une des plus grandes intrigues de l’histoire.
Jeanne de Valois naquit en l’année 1304, de l’union entre Charles de Valois et de sa seconde épouse Catherine de Courtenay. Joli poupon blond, elle était la fierté de sa mère, qui avait assuré sa lignée, par de nombreux enfants. Proche en âge de sa sœur Catherine, elle fut cependant toujours éloignée d’elle, qui passa sa deuxième enfance, dans un couvent. Toujours sage, toujours polie, Jeanne devint vite la fille préférée de son père et son joli minois charmait tout le monde. Jeanne ne se rappelait pas de sa mère, qui est morte, quand elle avait trois ans, mais elle fut par la suite très proche de sa belle-mère Mahaut de Châtillon, qu’elle admire beaucoup. Mahaut fut comme une seconde mère pour elle et elle lui apprit de nombreuses choses, comme l’art de la conversation et de la danse. En secret, sa belle-mère, lui parle aussi de la vie, la préparant à devenir une bonne et future épouse. Jeanne le sait, un jour elle épousera un homme important et elle devait être digne du rang, qu’elle allait occuper.
Grâce à sa belle-mère, elle était mise au courant des grands évènements de la cour, elle apprit la malédiction des Templiers, qui lui faisait très peur, mais aussi l’avènement du roi Louis X, à la mort de son père. La jeune fille aide aussi à élever ses frères et sœurs, que Mahaut a eues avec son père. Elle prend son rôle très à cœur et cherche par-dessus tout à montrer qu’elle était digne d’être une Valois. Cependant, le destin de la jolie Jeanne bascula, quand un jour, elle entendit une conversation entre Mahaut et une femme qu’elle ne connaissait pas. Toutes les deux parlaient de sa mère Catherine, morte plusieurs années auparavant et ce fut-là, qu’elle apprit que sa mère avait été assassinée, à l’instigation de son père et de Mahaut. Ce secret Jeanne le garde pour elle, mais son monde a basculé et elle idéalise de moins en moins cette famille, en qui elle avait tellement cru.